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NOCHKA
JEUDI 30 MAI
L’USINE
Le monde est bien trop immense et vertigineux pour Nolwenn. À 22 ans, ses maux sont ceux de toute une génération : celle qui a grandi dans une planète en voie d’extinction, où l’on ne s’écoute plus penser ni vivre. Une génération qui voit les bombes sur Twitter comme dans les métros. Celle, aussi, que l’on condamne d’être déprimée.
Sauf que Nolwenn, c’est aussi Nochka : une artiste de 22 ans née à Lyon - oui -, mais qui apprivoise son pessimisme pour en faire de la beauté. La planète qui s’étiole lui donne d’autant plus envie d’avancer, ses maux - et ceux des autres -, elle ne cherche qu’à en parler et les réseaux sociaux, elle les a domptés. Munie de son logiciel de musique et sa voix cristalline comme seules armes, Nochka fait tout, toute seule - génération déprimée et dépassée, mais génération débrouillarde. Comment faire, sinon comme ça ?
« Seule et le coeur gris »
Nochka écrit d’abord des vies qu’elle invente avant d’étouffer et d’avoir plutôt besoin de se libérer de ses poids, devenus trop lourds notamment après une phobie scolaire au lycée. Puis, comme s’il lui avait fallu du temps avant d’assumer son brouillard interne, chante d’abord les désolations musicales des autres. « Ceux qui rêvent » de Pomme, « L’Enfer » de Stromae... Nochka les redessine avec pour seul instrument ses harmonies. Elle prend aussi dans ses chansons de ses deux idoles : les ténèbres et les tourments de Billie Eilish mélangé à l’énergie de Rilès.
HUGO BARRIOL
JEUDI 30 MAI
L’USINE
Certains médias l’ont surnommé « le cendrillon de la musique » car l’histoire d’Hugo Barriol pourrait nous faire penser à un conte de fée.
Tout commence l’ors d’un long voyage au bout du monde, en Australie. Après quelques mois à Sydney où Hugo ne trouve pas de travail, il s’en va jouer ses chansons dans le métro pour y gagner quelques sous. C’est là que naît l’idée d’aller jouer dans le métro Parisien. À son retour de voyage, Hugo y jouera 5 heures par jours, 5 jours par semaine, il gagnera le trophée du meilleur musicien du métro en 2015, mais ce n’est que quelques années plus tard, à la station Pigalle, qu’Hugo croise le chemin de la directrice du label Naïve, Marie Audigier, qui a alors un coup de cœur pour ses chansons ; il signe son 1er contrat en maison de disque. Fin 2017 Hugo arrête définitivement le métro et sort un Ep avec le titre « On the road », écrit pendant son voyage en Australie, qui cumule aujourd’hui plus de 15millions de streams.
Hugo part alors sur les routes, enchaîne les 1ère parties d’Alain Chamfort, Glen Hansard ou encore Gavin James. Plus tard cette année-là, Hugo rencontre le producteur Anglais, Ian Grimble (qui a travaillé avec Mumford and sons, Matt Corby, Daughter) pour produire son 1er album « Yellow ». Puis, un Ep en 2020 appelé « Hey love ». Sans le savoir et quelques semaines avant que la pandémie paralyse le monde, Hugo rentre à Paris et y restera, bloqué, confiné.
« Glory days » fut la première chanson, composée pendant le confinement « J’ai eu l’envie très forte d’écrire une chanson plus joyeuse, pleine de vie, comme pour réanimer ce monde qui s’était arrêté ». Le ton est alors donné, les nouvelles chansons seront plus grandes, plus fédératrices, comme un retour à la vie et l’envie de vivre fort. Hugo a aussi renoué avec son premier amour musical, la batterie et les percussions, pour leur donner une place centrale dans la composition de ces 4 nouvelles chansons pop folk, tout en gardant la douceur de sa guitare acoustique et de ses textes à fleur de peau. Les mélodies célestes continuent de nous faire voyager avec cette voix, bel et bien unique.
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